Citadine, habitante du 18ème arrondissement, j’ai toujours eu besoin de la nature, j’y ai versé mes larmes et puisé ma force.
C’est un quartier populaire, dense en population et pauvre en parc. Dans le quartier de Clignancourt, où la nature fait défaut j’ai découvert un lieu refuge, un havre de paix.
Des études nous prouvent les effets bénéfiques de sa présence, de son contact et de sa vue sur notre santé. Elle est notre oxygène au sens propre et figuré. Plonger dans ses végétaux m’apportent douceur et poésie, peut importe les à côtés.
Ce projet a la volonté de questionner le perceptible. Une manière d’interroger notre regard, de questionner nos actes, et de faire bouger nos représentations.
Notre manière de penser est en relation avec notre manière de voir. La poésie est aussi là où on ne l’attend pas. J’ai choisi ces végétaux, pour leur délicatesse, leur douceur, les disposant de manière à mettre en avant leur beauté graphique et d’en faire un portrait. Ces empreintes, ces signes deviennent un langage. J’utilise un procédé ancien le cyanotype, changeant ma posture de photographe, un retour vers les origines du geste créateur.