Les images de la série « Cortex » évoque l’analogie de l’arbre et l’être humain. A la surface du tronc des platanes, les écorces dessinent en relief ou en creux des formes, voire des personnages. Les moments de prise de vue sont comme de véritables rencontres et les photographies qui en découlent deviennent des portraits. Ceux-ci ont en effet des points communs avec l’humain : une forme de nudité dévoilant le liège nu qui était auparavant protégé par l’écorce, des cicatrices qui s’effacent avec le temps, grâce au renouvellement de la peau. Les écorces du platane sont caractéristiques, elles se fissurent chaque année en forme d’écailles, laissant apparaître le liège, plus clair ; les reliefs y sont ainsi accentués par les contrastes de valeur. L’écorce se reconstitue par plaques, faisant d’ailleurs de cet arbre le symbole de la régénération dans la mythologie grecque.